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« Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants

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« Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants Empty « Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants

Message par Passerelle Japon Dim 11 Mar - 11:44




Une websérie poétique et émouvante nous mène à la rencontre de ces Japonais vivant dans l'enfer de la radioactivité, ce poison invisible. Angoissés, ils commencent tout juste à se révolter contre un gouvernement qui continue de leur jurer que tout va bien.

Les videos à cette adresse
Code:
http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/10/recits-de-fukushima-huit-temoignages-poignants-230020

Un an après l'accident à la centrale de Fukushima, la catastrophe « n'est pas finie, elle vient de commencer ». C'est le constat dressé par Alain de Halleux, réalisateur de la série de huit petits films qu'Arte nous autorise exceptionnellement à publier.

A la fin du premier épisode, les larmes d'Eiko nous font comprendre ce qui est dit explicitement dans le dernier des huit films :

« Nous avons perdu le Japon que nous connaissons. »

Rien ne sera plus jamais comme avant pour ceux qui refusent de croire le discours trop rassurant du gouvernement.

Eiko vit à Tokyo, elle tient une crêperie avec son mari français et c'est pour ne pas jouer l'avenir de petite fille de quatre ans à la roulette russe qu'ils ont décidé de partir :

« Dans vingt ans elle tombe amoureuse de quelqu'un, et si elle hésite à faire un enfant avec lui, c'est malheureux, et je ne veux pas de ça. »

Elle n'habite pas dans la zone concernée par la radioactivité, mais refuse de prendre le risque d'avaler une nourriture contaminée, car la traçabilité totale est impossible.
« Je ne viens pas pour les aider, c'est eux qui vont nous aider »

Alain de Halleux est parti à l'automne pour un repérage en vue d'un documentaire pour la RTBF. Mais le réalisateur, à qui on devait le très remarqué documentaire sur les travailleurs du nucléaire (en France cette fois), a fait des rencontres si fortes qu'il a monté in extremis cette série. Il a trouvé un pays en mouvement :

« Une minorité de citoyens se réveillent et se demandent comment ça se fait qu'ils ont suivi le gouvernement depuis la deuxième Guerre Mondiale.

Comme personne n'avait voulu prendre la responsabilité de la défaite, il s'est développé une culture de l'irresponsabilité : il n'est pas possible d'émettre une idée qui va à l'encontre de l'opinion générale. »

Pour obtenir des témoignages aussi poignants, Alain de Halleux a fait très attention à ne pas être dans la démarche classique du journaliste qui vient prendre de l'information et retourne chez lui (d'ailleurs en général il devient ami avec les personnes qu'il interviewe) :

« Je ne viens pas pour les aider, c'est eux qui vont nous aider : ils doivent témoigner pour qu'on ouvre les yeux. Je veux que cette catastrophe serve à ce que la France sorte du nucléaire. »

« Les médecins : la radioactivité n'est pas dangereuse »

A Minami Soma, ville située juste au-delà de la zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale, de plus en plus de citoyens font leurs valises. Maki, maman dont la petite fille est confinée à l'intérieur depuis un an, raconte :

« Ne plus promener son chien, ne plus laisser son enfant jouer dehors... si encore c'était pour le court terme. »

« Quand on est en prison, au moins, on sait quand se termine la peine », compare Alain de Halleux. Il a rencontré les bénévoles du Citizen's Radioactivity Measuring Station (CRMS), association qui a ouvert des laboratoires à Fukushima City, à 65 km de la centrale. Son récit ressemblerait à de la fiction s'il n'était recoupé par les informations livrées par nos contacts sur place depuis des mois :

« Les médecins des hôpitaux sont tenus d'avoir le même discours que le gouvernement, c'est-à-dire que la radioactivité n'est pas dangereuse, et qu'il ne faut pas paniquer. Quand les citoyens évoquent les mesures du CRMS, on leur répond qu'il ne faut pas écouter ces gens qui sont des activistes, des musiciens... »

Derrière ce discours rassurant se cache aussi une affaire de gros sous, explique-t-il, car :

« Au-delà de la zone des 20 km, les gens sont libres de partir ou pas. Rappelons que les victimes du tsunami sont fortement aidés, ceux de la centrale n'ont rien. »


source : http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/10/recits-de-fukushima-huit-temoignages-poignants-230020
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