Amer béton (Tekkon kinkuriito)
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Amer béton (Tekkon kinkuriito)
Le titre Tekkon kinkurīto (鉄コン筋クリート, Tekkon kinkurīto orthographié Tekkon kinkreet en dehors du Japon) est un anagramme de « tekkin concrete » (鉄筋コンクリート, tekkin konkurīto, qui signifie « béton armé »). Ce jeu de mots viendrait du fait que lorsqu'il était enfant, Taiyō Matsumoto n'était pas capable de prononcer le mot correctement et inversait les deux syllabes « kin » et « kon ». On retrouve cet anagramme dans le titre français, où « armé » devient « amer ».
Réalisé par un génie de l'informatique américain résidant au Japon, Amer béton arbore son extrême modernité avec panache. Ce long métrage d'animation est inspiré de l'un des meilleurs mangas des années 1990, Tekkonkinkreet, de Taiyo Matsumoto (publié en France chez Tonkam). Le film capitalise sur l'atout le plus évident de la BD : l'originalité de son graphisme, qui s'écarte des normes du manga. Les personnages n'ont pas tous des yeux de biche, le trait est plus anguleux, les couleurs un peu moins criardes.
Il s'agit - dans les cases comme à l'écran - d'évoquer une grande ville du XXe siècle qui cède sous les assauts de la modernité. C'est une jungle où les merveilles se distinguent à peine des horreurs. On reconnaît bien des traits d'une grande ville japonaise, amendés par l'intervention d'éléments impossibles : animaux exotiques, spéculateurs immobiliers venus d'autres planètes.
Dans cette réalité aux frontières très perméables, Kuro (noir), presque un adolescent, et Shiro (blanc), un petit garçon, vivent dans la rue, tenant tête aux malfrats organisés, aux policiers bien intentionnés mais impuissants et aux promoteurs aliens. Acrobates prodigieux, Kuro et Shiro traversent sans trêve leur cité prodigieuse. Pour tracer leur errance, Michael Arias emprunte aux figures communes aux grands créateurs de l'animation japonaise, Hayao Miyazaki( Le Voyage de Chihiro) ou Satoshi Kon (Perfect Blue, Paprika). Comme eux, il inscrit ses personnages dans des structures vertigineuses, organise de grandes parades dans lesquelles défilent les gens de tous les jours et des créatures oniriques. Et comme le font aujourd'hui la plupart de ses compatriotes d'adoption, il mêle animation traditionnelle et numérique.
Amer béton se singularise par un souci de rigueur dramatique, une certaine cruauté dans le récit. Les personnages - pas seulement les deux enfants - sont définis avec acuité, que ce soit le flic aux aspirations de travailleur social ou le truand vieillissant qui renonce à son empire du mal. Produit par 4 oC, l'un de ces studios indépendants japonais qui savent mobiliser les ressources créatives au point de faire oublier leur manque de ressources financières, Amer béton est un exemple brillant et émouvant d'un art arrivé à maturité.
Avis perso :
Ce film est tout droit sorti de neptune, je veux dire par là que c'est carrément un ovni
Une trame hors du commun, avec des graphisme plus que bizarre et une animation superbement unique, l'histoire raconte en gros le rapport indivisible de la haine et l'amour (l'hainamoration) et du choix de sa destiné... car on a toujours le choix !
On peut aussi y voir, dans cette ville
Réalisé par un génie de l'informatique américain résidant au Japon, Amer béton arbore son extrême modernité avec panache. Ce long métrage d'animation est inspiré de l'un des meilleurs mangas des années 1990, Tekkonkinkreet, de Taiyo Matsumoto (publié en France chez Tonkam). Le film capitalise sur l'atout le plus évident de la BD : l'originalité de son graphisme, qui s'écarte des normes du manga. Les personnages n'ont pas tous des yeux de biche, le trait est plus anguleux, les couleurs un peu moins criardes.
Il s'agit - dans les cases comme à l'écran - d'évoquer une grande ville du XXe siècle qui cède sous les assauts de la modernité. C'est une jungle où les merveilles se distinguent à peine des horreurs. On reconnaît bien des traits d'une grande ville japonaise, amendés par l'intervention d'éléments impossibles : animaux exotiques, spéculateurs immobiliers venus d'autres planètes.
Dans cette réalité aux frontières très perméables, Kuro (noir), presque un adolescent, et Shiro (blanc), un petit garçon, vivent dans la rue, tenant tête aux malfrats organisés, aux policiers bien intentionnés mais impuissants et aux promoteurs aliens. Acrobates prodigieux, Kuro et Shiro traversent sans trêve leur cité prodigieuse. Pour tracer leur errance, Michael Arias emprunte aux figures communes aux grands créateurs de l'animation japonaise, Hayao Miyazaki( Le Voyage de Chihiro) ou Satoshi Kon (Perfect Blue, Paprika). Comme eux, il inscrit ses personnages dans des structures vertigineuses, organise de grandes parades dans lesquelles défilent les gens de tous les jours et des créatures oniriques. Et comme le font aujourd'hui la plupart de ses compatriotes d'adoption, il mêle animation traditionnelle et numérique.
Amer béton se singularise par un souci de rigueur dramatique, une certaine cruauté dans le récit. Les personnages - pas seulement les deux enfants - sont définis avec acuité, que ce soit le flic aux aspirations de travailleur social ou le truand vieillissant qui renonce à son empire du mal. Produit par 4 oC, l'un de ces studios indépendants japonais qui savent mobiliser les ressources créatives au point de faire oublier leur manque de ressources financières, Amer béton est un exemple brillant et émouvant d'un art arrivé à maturité.
Avis perso :
Ce film est tout droit sorti de neptune, je veux dire par là que c'est carrément un ovni
Une trame hors du commun, avec des graphisme plus que bizarre et une animation superbement unique, l'histoire raconte en gros le rapport indivisible de la haine et l'amour (l'hainamoration) et du choix de sa destiné... car on a toujours le choix !
On peut aussi y voir, dans cette ville
Re: Amer béton (Tekkon kinkuriito)
Je l'ai regardé hier.
Même en VF, c'est une pure merveille. Certes, les dessins font un peu peur au début (du moins, les personnages, alors que les décors sont vraiment plaisants), mais on s'y habitue... un peu comme les Triplettes de Belleville (vous en pensez quoi de ce film, moi, j'ai adoré).
Cependant, il ne plaira pas à tout le monde. Je pense qu'il faut avoir gardé une âme d'enfant pour vraiment apprécier ce film. Surtout si on veut réussir à s'identifier au petit Shiro/Blanc qui vit dans son monde innocent et coloré.
Difficile de parler de ce film. Il faut l'avoir vu pour comprendre.
Même en VF, c'est une pure merveille. Certes, les dessins font un peu peur au début (du moins, les personnages, alors que les décors sont vraiment plaisants), mais on s'y habitue... un peu comme les Triplettes de Belleville (vous en pensez quoi de ce film, moi, j'ai adoré).
Cependant, il ne plaira pas à tout le monde. Je pense qu'il faut avoir gardé une âme d'enfant pour vraiment apprécier ce film. Surtout si on veut réussir à s'identifier au petit Shiro/Blanc qui vit dans son monde innocent et coloré.
Difficile de parler de ce film. Il faut l'avoir vu pour comprendre.
Artemis- Sensei (先生)
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Re: Amer béton (Tekkon kinkuriito)
Pas vu les triplettes (ou alors m'en souviens plus)
Sinon oui, difficile d'en parler hein ?
Sinon oui, difficile d'en parler hein ?
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